L’ambroisie est une plante invasive qui, depuis des années, se développe dans la région Auvergne Rhône Alpes. Le pollen de cette plante se disperse en général à partir de mi-août et est particulièrement allergène. Il est souhaitable d’arracher les plants et de les laisser sur place avant cette date. La commune s’attache en priorité à l’entretien des bords de routes puis des chemins. L’impact sanitaire représente 40M€ en frais de santé. Un arrêté préfectoral impose la lutte contre cette plante invasive. C’est une obligation.
Suite à la visite de la FREDON et l’ARS l’an dernier, la commune a entrepris un fauchage des plants préventif en juin, juillet sur les routes communales. Cette action a été renouvelée cette année et complétée par une ou deux fauches en fin de saison.
En plus des bords de route, la plante est aussi présente sur les parcelles agricoles, c’est pourquoi cette année la commune a poursuivi son action de prévention contre la prolifération de l’ambroisie. Le 29 mars 2021, les élus ont rencontré, en présence de la représentante de la FREDON, six des principaux agriculteurs qui interviennent sur parcelles agricoles situées sur Saint Eloi. L’activité agricole principale y est la culture de céréales (blé /orge, colza, maïs, tournesol), et l’élevage (moutons, chèvres, volailles).
Les nouveaux arrivants sur Saint Eloi viennent pour certains de communes plus grosses où la pratique agricole a diminué voire disparu. Cette perte de lien peut parfois conduire à des incompréhensions sur les pratiques agricoles.
L’année 2021 a vu l’obligation pour les agriculteurs de ne pas traiter par pesticides les parcelles à moins de 5m des zones habitées. Cette obligation est pour eux, un changement très important car ils doivent soit enherber les lisières, soit semer sur la zone de 5 m sans traiter avec un risque accru d’apparition de l’ambroisie.
Enfin, le classement du territoire de la commune en zone vulnérable impose un suivi strict des traitements et une gestion de l’inter-culture. La géographie de la commune, composée de plusieurs hameaux et d’habitats épars fait qu’un nombre significatif de riverains des parcelles sont concernés par cette règlementation. Les agriculteurs font le maximum pour éliminer les plants. Le maintien des couverts entre deux cultures permet dans une certaine mesure une réduction du risque.
La Fredon et L’ARS ont organisé deux journées d’échange entre agriculteurs et communes sur le territoire de l’Ain. Nous avons participé à celle du 23 septembre 2021 à Tramoyes. La difficulté concerne maintenant la lisière entre la partie cultivée et le bord du chemin, où persistent des plants qui peut être contournée par le semis de plantes mellifères.
Pour l’année 2022, nous ferons une sortie arrachage de plants des bords de route, vers fin juin sur la base du bénévolat. La concertation avec les agriculteurs se poursuit. Chacun est acteur.